Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy

Source : http://www.toponymie.gouv.qc.ca/odo.asp?Speci=56989

« Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy » n’est plus le nom officiel de ce lieu.
Celui-ci s’appelle maintenant Lévis.

Il est à noter que cette municipalité n’existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les municipalités des paroisses de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy et de Sainte-Hélène-de-Breakeyville, les municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon ainsi que les villes de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-Nicolas, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis.

L’appellation Saint-Joseph-de-la-Pointe-De Lévy, qui a été préférée à celle de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy parce qu’elle tient compte de la présence de la particule nobiliaire, identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l’ancienne municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire cette ancienne municipalité. L’un des premiers endroits colonisés sur la rive sud du Saint-Laurent en face de Québec, cette municipalité de paroisse de la MRC de Desjardins se situe immédiatement au sud-est de Lévis. Suivant la tradition, la première messe y aurait été célébrée en 1643 et la pointe de Lévy aurait été mise sous le patronage de saint Joseph, qui veillait aux destinées de la Nouvelle-France depuis 1624. La pointe de terre s’avançant dans le fleuve tirait quant à elle son appellation de Henri de Lévis ou Lévy, duc de Ventadour, vice-roi de la Nouvelle-France en 1625. Toutefois, c’est en 1632 que Champlain, préparant une carte des régions qu’il a explorées, nomme Pointe de Lauson, le cap de Lévy, qui deviendra la pointe de Lévy. Le premier colon des lieux, en 1647, est Guillaume Couture. En 1675, on entreprend la construction de l’église paroissiale, la première érigée sur la Rive-Sud. Fondée officiellement en 1679, la paroisse, canoniquement érigée en 1694 et civilement en 1722, reçoit le nom de Saint-Joseph, auquel on accole rapidement celui de Pointe-(de-)Lévy, tiré du lieu géographique où elle se situe. Toutefois, certains documents l’identifie sous l’appellation de Saint-Joseph-de-Lauzon. Sur le plan municipal, on assiste, en 1845, à la création de la municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy, qui deviendra partie de la municipalité de comté en 1847. Son statut et sa dénomination actuels remontent à 1855, quoique anciennement on désignait couramment l’endroit Saint-Joseph-de-Lévis, sans doute par souci d’abréger une longue appellation. En 1867, sera détachée de ce territoire la municipalité du village de Lauzon, devenue ville en 1910, aujourd’hui fusionnée avec Lévis. Les Lévypointois rappellent qu’historiquement ils ont dû subir les pénibles séquelles de la défaite des Plaines d’Abraham, notamment parce que le cadavre du général Wolfe y fut transporté en 1759 pour être embaumé. Cet inconvénient résulte de l’importance stratégique des lieux qui s’avancent dans le fleuve à cette hauteur, constituant un excellent poste de surveillance et de défense. De plus, la paroisse a connu quelque célébrité au XVIIIe siècle lorsque le cadavre de La Corriveau (1733-1763), accusée du meurtre de son second mari, y fut exposé dans une cage de fer. La légende s’est emparée de cet événement et la littérature, notamment sous la plume de Philippe Aubert de Gaspé, en a développé le thème.

Source: Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d’un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d’un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

À propos de Le Passeur de la Côte

Le Passeur de la Côte, Roger Martel, est un Québécois. Membre de la Société des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ) de 1981 à 2007. Membre fondateur de la Société québécoise d'histoire de la pharmacie. Membres de plusieurs sociétés d'histoire. Principal artisan bénévole de la publication de huit numéros de la revue trimestrielle de la Société d'histoire régionale de Lévis. Metteur en page bénévole du journal de l’école primaire Saint-Dominique de Lévis de 1986 à 1998 en qualité de père d’élèves, puis de parent d’anciens élèves. Collaborateur bénévole depuis 2013 d'une organisation qui aide les personnes étrangères arrivées récemment au Québec à s'installer dans leur nouveau pays et à s'intégrer à leur nouvelle collectivité.

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